mardi 22 novembre 2011

GINA LOLLOBRIGIDA VISITE POUR MOI PARIS À BICYCLETTE


Un de mes premiers reportages : débutant, je voulais absolument persuader Gina Lollobrigida de poser pour moi, visitant Paris à bicyclette
Tout avait été très simple à ma grande surprise. Au mois de mai 1964,  je téléphonais, au culot mais mort de trac à l’actrice si populaire à l’époque. Photographe, journaliste indépendant, je souhaitais réaliser sur elle un reportage que j’intitulerais : Gina Lollobrigida célèbre le printemps à Paris.


Un peu surprise, elle me répondit. :
- Excellente idée. Venez demain matin, à dix heures, Place Malesherbes où j’habite actuellement. Ma Cadillac m’attendra avec mon chauffeur. Je dois aller postsynchroniser un film dans un studio de la région parisienne. Vous m’accompagnerez et nous déciderons ensemble de votre futur reportage. Je n’en croyais pas mes oreilles !

GRETA GARBO



Un an avant la ‘’dernière’’ photo de le Corbusier, j’avais réussi, jouant les paparazzi, en septembre 1964,  un autre scoop (à cause d’un épisode tragique dont je n’étais pas responsable et qui survint trois heures après ma prise de vue intempestive).

La Divine avait 63 ans. Encore très belle, elle détestait être photographiée, portant sans cesse des lunettes noires ; elle avait fait escale à Paris, à l’hôtel Crillon, avec un ami très proche, George Schlee, producteur de théâtre new-yorkais.

CICÉRON, ‘‘l’ESPION DU SIÈCLE’’



MUNICH. Le 10 août 1969, lendemain de l’assassinat de Sharon Tate. Hasard des dates… Je suis en mission pour un magazine américain qui m’a demandé de rencontrer Cicéron, Elieza Bazna, l’espion du siècle. On se souvient de l’histoire de ce valet de chambre turc de l’ambassadeur d’Angleterre à Ankara qui vendit à l’Allemagne nazie les documents les plus secrets. Il révéla à Hitler la date du Jour J, ne fut pas cru et fut payé en monnaie de singe : des millions de fausses livres. James Mason interpréta son rôle au cinéma dans ‘’L’affaire Cicéron’’.
Je trouve tout simplement son adresse dans l’annuaire de Munich. Il demeure en famille dans la grande banlieue.
Courte discussion avec lui au téléphone. Il m’attend en début d’après- midi.
Ma femme et ma fille m’accompagnent : nous avons décidé d’aller  passer nos vacances au Tyrol voisin.
Je sonne chez lui à 13h50 au lieu de 14 heures. Croyant qu’il s’agissait d’une des ses filles, vision cocasse, il nous ouvre la porte, hilare, sa chemise flottant sur ses cuisses nues. Interloqué, il nous prie de revenir un peu plus tard.

PREMIÈRE RENCONTRE AVEC MICK JAGGER



Automne 1964. Un confrère italien me téléphone un matin.  Un bon tuyau ! Un groupe anglais, très célèbre déjà, vient d’arriver à Paris. Cinq jeunes gens chevelus : les Rolling-Stones. Une musique démente. Ils répètent en ce moment à l’Olympia. Tu devrais t’y intéresser…
Les Rolling Stones ? Les pierres qui roulent ! Je n’avais encore jamais entendu parler de ces stars en herbe ! Mais enfin, pourquoi pas !… J’appris aussi qu’ils devaient aller répéter en fin de matinée et qu’ils demeuraient dans un hôtel voisin du music-hall,  boulevard des Capucines. Je me suis dirigé ver la rue Caumartin où se trouve l’entrée des artistes du music-hall.

CARLOS MONZON



Carlos Monzon s’entraînait à Paris. Sacré champion du monde des poids  moyens, 3 ans auparavant,  il avait déjà 9 victoires à son actif ; j’ignorais tout de lui. Un de mes amis, Maurice Cieutat, ‘’gorille des stars’’, ancien boxeur, avait été engagé pour lui épargner, par sa carrure, l’assaut de ses admirateurs parfois envahissants.
Piqué par la curiosité, intéressé par sa réputation de brute, de fauve détestant parler aux journalistes, je décidais, passons sur les détails superflus, d’assister à son entraînement dans la salle des sports de Neuilly. Je me suis vite lié d’amitié avec son équipe et surtout avec son entraîneur Don Amilcar Brusa. Le super-champion, quant à lui, se montra si peu coopératif, plus qu’hargneux même, que j’eus l’idée saugrenue de réussir à l’apprivoiser.

vendredi 7 octobre 2011

RENCONTRE AVEC MERE TERESA


Entres toutes mes rencontres, une des plus belles sans aucun doute. La religieuse de Calcutta était véritablement un personnage mythique. Loin d’être inaccessible son entourage la protège parfois afin qu’elle ne soit pas étouffée par un excès d’amour. Nos relations ont débuté d’une manière inhabituelle.
J’avais entrepris de réaliser un reportage sur les bénévoles de Mère Teresa, ces jeunes femmes qui allaient dans le  mouroir de Calcutta, afin de se dévouer pour tous ces miséreux à l’agonie.
Une femme exceptionnelle, devenue une de ses amies, Nicole Dulaar s’occupait des aspirantes bénévoles françaises : elle m’a ouvert les portes de cet univers où régnait l’amour de l’autre et la charité. Un matin elle m’a téléphoné : Mère Teresa devait arriver à Paris dans la soirée. Si je souhaitais la photographier, échanger quelques mots avec la religieuse, rendez-vous à 17 heures à Roissy. Je l’emmène dans ma voiture, comme toujours. ajouta-t-elle.

mercredi 11 mai 2011

PIERRE CARDIN JEANNE MOREAU JACQUES-HENRI LARTIGUE



J’étais très lié avec Jacques-Henri Lartigue. Notre amitié dura près de 35 ans. J’ai reçu de lui au moins deux cents lettres
Dieu sait pourquoi, il m’avait surnommé ‘’Le roi’’ ? Le récit de mes activités l’amusait et, chance incroyable, il aimait beaucoup mes photos. Je le considérais comme mon père ou comme mon frère… J’évoque ‘’Jacques et Florette’’ avec une profonde nostalgie. Par Lartigue, j’ai connu Pierre Cardin et Jeanne Moreau dans les salons du Faubourg Saint Honoré.

LA DERNIÈRE PHOTO DE LE CORBUSIER



Un document, transformé en ‘‘scoop’’, dû absolument au hasard, à un tragique concours de circonstances, et peut être aussi à mon opiniâtreté ! À ma passion pour les improbables rencontres.

Je  venais de réaliser, en septembre 1965, un reportage sur Silvana Mangano en famille, sur la plage de Cabbé à Roquebrune Cap-Martin. Derrière le Monte-Carlo Beach, tout proche de la Principauté. Un paparrazo, italien, comme il se doit, en planque sur la plage, m’interpella :

vendredi 22 avril 2011

John Lennon et Yoko Ono - Photo HENRY PESSAR




















J’ai rencontré John Lennon avec les autres Beatles à Paris, lors de leur second concert, au Palais des Sports, en mai 1965.  J‘ai pris ensuite l’avion avec eux, une Caravelle, entre Paris et Lyon, afin qu’ils me remplissent le questionnaire de Marcel Proust. ‘’Les quatre garçons, dans le vent’’  oh combien !,  m’avaient  vite surnommé ‘’Henry Proust’’. Je m’étais alors lié d’amitié avec John Lennon. En 1967, j’avais de nouveau voyagé avec eux entre Londres et Munich, avant leur tournée japonaise.
En mars 1969, il séjourne à Paris avec sa nouvelle compagne : Yoko Ono. Il me prie de leur faire visiter le Marché aux Puces de Saint Ouen. Je les y accompagnerai pendant deux jours. Le second soir, ils vont dîner à la Coupole avec leur ami et couturier favori, Ted Lapidus. Ils s’envoleront avec lui pour Gibraltar dans la nuit , à bord d’un avion privé pour aller s’y marier.                
De retour dès le lendemain, en début d’après-midi, je les conduisis à l’Hôtel Meurice où ils allaient rendre visite à Salvador Dali. J’offris une rose à la jeune mariée. Chemin faisant, John me demanda où j’avais disparu le soir précédent :