vendredi 22 avril 2011

John Lennon et Yoko Ono - Photo HENRY PESSAR




















J’ai rencontré John Lennon avec les autres Beatles à Paris, lors de leur second concert, au Palais des Sports, en mai 1965.  J‘ai pris ensuite l’avion avec eux, une Caravelle, entre Paris et Lyon, afin qu’ils me remplissent le questionnaire de Marcel Proust. ‘’Les quatre garçons, dans le vent’’  oh combien !,  m’avaient  vite surnommé ‘’Henry Proust’’. Je m’étais alors lié d’amitié avec John Lennon. En 1967, j’avais de nouveau voyagé avec eux entre Londres et Munich, avant leur tournée japonaise.
En mars 1969, il séjourne à Paris avec sa nouvelle compagne : Yoko Ono. Il me prie de leur faire visiter le Marché aux Puces de Saint Ouen. Je les y accompagnerai pendant deux jours. Le second soir, ils vont dîner à la Coupole avec leur ami et couturier favori, Ted Lapidus. Ils s’envoleront avec lui pour Gibraltar dans la nuit , à bord d’un avion privé pour aller s’y marier.                
De retour dès le lendemain, en début d’après-midi, je les conduisis à l’Hôtel Meurice où ils allaient rendre visite à Salvador Dali. J’offris une rose à la jeune mariée. Chemin faisant, John me demanda où j’avais disparu le soir précédent :

  - Nous voulions vous offrir une exclusivité mondiale : nous ne nous sommes pas attardés au restaurant. Yoko et moi souhaitions que vous veniez avec nous à  Gibraltar. Vous n’auriez pas perdu de temps et vous auriez été  le seul  à réaliser le reportage photographique de notre mariage.
 Un joli ratage : en bon époux,  je m’étais tout simplement éclipsé pour prévenir ma femme que je rentrerais assez tard…
Heureusement, je leur ai suggéré le jour suivant, après une dernière rencontre avec Salvador Dali au Plazza-Athénée, que leur Rolls venue de Londres me suive, poisson-pilote, jusqu’à Amsterdam où le plus fameux des Beatles m’avait dit devoir se rendre, sans plus, pour un mystérieux ‘’happening’’.
Ce fut, pour moi une merveilleuse aventure,  même si notre voyage fut sans histoires.
              Imaginez-moi au volant de me Ford Cortina, aussi blanche que leur Rolls. Sur le siège arrière, une guitare que John m’avait confiée à la frontière belge, guitare probablement farcie de cannabis, alors interdit en Hollande ! A la radio, souvent, des chansons des Beatles..
Nous sommes arrivés, par une nuit de délire, à l’Hôtel Hilton d’Amsterdam, où ils restèrent au lit pendant huit jours pour protester contre la guerre. Un happening planétaire. J’eus la chance d’y participer un peu, si peu…

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