mardi 22 novembre 2011

GRETA GARBO



Un an avant la ‘’dernière’’ photo de le Corbusier, j’avais réussi, jouant les paparazzi, en septembre 1964,  un autre scoop (à cause d’un épisode tragique dont je n’étais pas responsable et qui survint trois heures après ma prise de vue intempestive).

La Divine avait 63 ans. Encore très belle, elle détestait être photographiée, portant sans cesse des lunettes noires ; elle avait fait escale à Paris, à l’hôtel Crillon, avec un ami très proche, George Schlee, producteur de théâtre new-yorkais.


Ce soir là, tous deux avaient dîné chez une amie de Greta Garbo, Cécile de Rothschild. J’attendais leur retour caché derrière les colonnades du Crillon. Je connaissais la phobie de la star pour les photographes. Vers 11 heures du soir, raccompagnés par des amis, le couple était de retour. Greta Garbo, riait aux éclats, sans lunettes, fait rarissime, brandissant une marguerite. Un éclair de flash : la Divine se dissimula le visage. Mais mon premier cliché la montrait, encore si belle.

George Schlee vint vers moi. Son demi-sourire  signifiait :
- Vous avez de la chance mais si vous saviez combien mon amie est agacée.
Le lendemain matin, j’avais rendez-vous avec Peter O’Toole à l’hôtel Raphaël. C’est alors, que j’appris le décès du producteur d’une crise cardiaque au cours de la nuit.
Dans la soirée, le Daily Express m’acheta ma photo de Garbo souriante. Le cliché fut expédié à Londres par belin (technique de pointe à cette époque) vers 23.heures, mal transmis, réexpédié à nouveau, il retarda l’impression de plusieurs millions de copies du quotidien qui fut distribué avec plus d’une heure de retard. Une première ! Photo doublement mémorable…

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