mardi 22 novembre 2011

PREMIÈRE RENCONTRE AVEC MICK JAGGER



Automne 1964. Un confrère italien me téléphone un matin.  Un bon tuyau ! Un groupe anglais, très célèbre déjà, vient d’arriver à Paris. Cinq jeunes gens chevelus : les Rolling-Stones. Une musique démente. Ils répètent en ce moment à l’Olympia. Tu devrais t’y intéresser…
Les Rolling Stones ? Les pierres qui roulent ! Je n’avais encore jamais entendu parler de ces stars en herbe ! Mais enfin, pourquoi pas !… J’appris aussi qu’ils devaient aller répéter en fin de matinée et qu’ils demeuraient dans un hôtel voisin du music-hall,  boulevard des Capucines. Je me suis dirigé ver la rue Caumartin où se trouve l’entrée des artistes du music-hall.

Je venais de quitter ma voiture, quand j’aperçus, remontant la rue, une dizaine de garçons aux tignasses ébouriffées, venant dans ma direction. Un essaim de ‘’groupies’’, des très jeunes filles en extase, était agglutiné autour d’eux.
Il devait donc s’agir des déjà  fameux ‘’Rolling Stones’’. Mais j’ignore qui est qui ? J’aborde au hasard l’un d’entre eux,  très souriant, pour m’informer :
           - Je voudrais parler à un Rolling Stones ;  je suis journaliste.
           - Moi, je suis un Rolling Stones. Je m’appelle Mick Jagger !
            Le  garçon accompagne sa réponse d’un resplendissant sourire.
              J’entendais alors ce nom pour la première fois !
Tout au début, je trouve qu’ils se ressemblent tous, à l’exception de Mick Jagger, très féminin, et de Brian Jones,  aux traits fins qui ressemble à un ange ce qu’il doit déplorer car il se montrera un ange rebelle, cherchant sans cesse à se moquer de tout et de tous ! Charlie Watts semble le plus équilibré, Keith Richard se donne l’allure d’un anarchiste. Bill Wyman, très sérieux pour sa part, ressemble à l’intellectuel de la bande. Trois ou quatre road-managers les escortent.
Je passerai la journée avec eux, à l’Hôtel de Paris, boulevard des Capucines, proche de l’Olympia et les découvrirai à tour de rôle. Le soir, dans les coulisses, j’assiste à leur exhibition qui me brise les tympans davantage habitués à Bach et à Mozart. Un ouragan, une bourrasque, un cataclysme…

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